Je me parfume tous les matins. Ces quelques pschittt qui, projetés sur ma peau douce et mes vêtements, les imprègnent, sonnent le glas du bonheur matinal, car après ces pschittt, je sors en direction de mon travail qui en ce moment me pèse.
Le matin, je suis lent! Reveil vers 8h, mais je suis réveillé vers 7h30, je somnole quelques dizaines de minutes tout en écoutant d'une oreille la radio, me tourne et me retourne, bois mon thé, qui, attendant près de mon radio réveil, a eu le temps de refroidir. Il faut dire qu'il n'est pas très chaud, car, par souci de rentabilité de temps, il est préparé à l'eau chaude du robinet...la meilleure!
Ensuite, je me prépare et , lorsque se termine la revue de presse sur France Inter, j'ai un coup de speed.
Revenons au sujet qui nous intéresse : le parfum. Une seconde peau, n'est-ce pas! J'ai d'ailleurs du mal à sortir sans. Alors là, je sens la critique galopante : lopette ou pfff qu'il est superficiel ou ah le nâzeeeee ou ah le puant ou ....eh bien oui et non. Sauf que je ne pue pas. Et bien, les critiqueurs détrompez-vous, combien êtes vous à sortir sans vous parfumer? ah ah!
Tout comme vous, je fais l'amour avec mon odeur. Chaque effluve est une caresse sensuelle et délicate à mon odorat. Ceci dit, je ne le sens plus ou pratiquement pas ou alors lorsque je suis dans une situation périlleuse, de stress, lorsque mes glandes se révoltent ou lorsque quelqu'un m'interpelle pour connaître la marque de mon parfum.
Ca arrive! Pas plus loin qu'aux Etats-unis où avec toutes les sollicitations et mon renseignement, le chiffre d'affaires Guerlain a dû exploser.
Vendu! je me suis vendu! Tous mes nombreux lecteurs vont se précipiter chez Guerlain pour sentir....sentir...eh eh...teasing...l'Instant!
Un instant! s'il vous plait! il m'a joué un sacré tour, mon flacon. Il y a deux jours, je l'ai laissé tomber à moitié vide et il s'est brisé sur le carrelage de ma salle de bain! Qui l'eut cru! Effroi! J'avais eu ce même sentiment d'angoisse lorsque mon pot de nutella s'était éclaté sur le carrelage de ma cuisine quelques années auparavant! Merci Proust et sa Madeleine! J'te jure! Une si belle potion, devenue flaque, euh je suis revenu au parfum, là.
Le flacon a explosé en milliers de morceaux. J'ai épongé le liquide dégageant sa fragrance la plus parfaite.
Et quand j'ai tout jeté, spray, éclats, serviette, éponge; là ça m'a saoulé!