mardi, décembre 04, 2007

Ni la civette ni le Balto

A 57 et 58 ans, mes parents ont pris un nouveau départ. A la tête d'une manufacture de textile à Roubaix (le nord et le textile, c'est une histoire d'amour décadente) pendant quelques années, ils se sont reconvertis et ont décidé d'ouvrir...d'ouvrir :


Il n'est pas rue des Martyrs. Il est bien plus loin dans une paisible banlieue lilloise, à quelques centaines de métres de Lille.

Effrayante et excitante à la fois, cette nouvelle vie qui, après de longues et fastidieuse formalités administratives bien françaises et la vivacité des banques, a débuté ce lundi à 6h45 du matin et les premiers échos sont plutôt satisfaisants.
Ils risquent d'être fatigués les premiers temps, mais ils sont motivés.
Mon frère, ce grand blagueur, eh eh, n'a pas manqué de dire, lorsque papa a émis le voeu d'installer une cave à cigares, que celui-ci s'occupera des cigares et maman fera les .... par décence et élégance, je tairai le nom et mentionnerai le fameux lieu qui en est la spécialité : Saint Claude. Bref, aussi vulgaire que cela soit, cela a provoqué une hilarité familiale.

J'ai passé le week end dans cet endroit (non pas Saint Claude) nouvellement peinturluré troquant le vert pâle froid pour des couleurs plus chaudes, à leur goût, et j'ai senti mes parents à l'aise, quoiqu'un peu stressés.

J'ai vendu mes premiers paquets de cigarettes ce week end et je dois avouer qu'il y a un certain effort de design des paquets de cigarettes, notamment les dunhill, celles que je fumais du temps de mon addiction.
J'espère avoir, à cet âge, le même courage.